Antoine Louis Dugès

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Dugès.

Antoine Louis Dugès
Antoine Dugès par Jean-Joseph Bonaventure Laurens[1],[2].
Fonction
Doyen
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
(à 40 ans)
MontpellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Médecin, obstétricien, naturaliste, zoologisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Marie Jonet (grand-mère)
Marie-Louise Lachapelle (tante)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Académie des sciences
Académie nationale de médecineVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Antoine-Louis Delzescauts-Dugès[3] est un médecin et naturaliste français, né le (29 frimaire an VI) à Landrecies (Nord)[4], mort le à Montpellier (Hérault)[5].

Biographie

Antoine Dugès est fils[6] et petit-fils[7] de médecins[8], Il est de plus le neveu de Marie-Louise Lachapelle, sage-femme née Dugès, et le petit-fils de Marie Jonet (« Mme Dugès »), également sage-femme[9].

À 16 ans il se rend à Paris pour étudier la médecine. Dès la première année, il reçoit l'un des prix de l'École de médecine. Il remporte ensuite régulièrement les différents concours organisés pour les étudiants. En 1817, il est reçu au concours de l'internat de médecine et devient aide-anatomiste en 1819, prosecteur en 1820, et soutient sa thèse en 1821 avec des Recherches sur les maladies les plus importantes et les moins connues des enfants nouveau-nés.

Il fait paraître en 1823 un Essai physiologico-pathologique sur la nature de la fièvre, de l'inflammation et des principales névroses… suivi de l'Histoire des maladies observées à l'hôpital des Enfants malades pendant l'année 1818, dans lequel il tente de réconcilier les différentes théories d'alors.

En 1825, il est reçu premier au concours de l'agrégation, institué l'année précédente.

Spécialisé depuis longtemps en obstétrique, il reçoit la chaire des accouchements à la faculté de médecine de Montpellier, alors en pleine réorganisation. Il fait paraître en 1826 un Manuel d'obstétrique qui connaît plusieurs rééditions.

Il se consacre, parallèlement à ses fonctions de médecin, à l'histoire naturelle et fait paraître en 1838 un Traité de physiologie comparée. Il étudie notamment les batraciens et les acariens.

Il est membre de nombreuses sociétés savantes comme l'Académie de médecine, les Académies des sciences de Paris et de Berlin. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur et élevé à l'ordre du Mérite.

Il devient, deux ans avant sa mort, doyen à Montpellier.

On lui doit la publication de la Pratique des accouchemens (1821 et 1825) de Mme Lachapelle, livre auquel il a apporté — avec la permission de sa tante — des contributions personnelles. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages originaux, dont Sur la conformité organique dans l'échelle animale, 1832 et Recherches sur les Batraciens, 1834, ouvrage couronné par l'Institut[10].

Il est le père de deux zoologistes installés tous deux au Mexique :

Publications

Écrits de Dugès seul

  • Recherches sur les maladies les plus importantes et les moins connues des nouveau-nés, Baillière, 1821, 92 p. — Thèse de médecine.
  • Essai physiologico-pathologique sur la nature de la fièvre, de l'inflammation et des principales névroses : suivi de l'Histoire des maladies observées à l'Hôpital des enfants malades, pendant l'année 1818, 1823 — En ligne : t. 2.
  • Mémoires sur la conformité organique dans l'échelle animale, 1832
  • Recherches sur l'ostéologie et la myologie des batraciens à leurs différents âges, ill. de Paul Chrétien Romain Constant Duménil, 1834
  • Recherches sur l'ordre des Acariens en général et la famille des Trombidées en particulier, 1834
  • « Remarques sur la couleuvre de Montpellier, avec quelques observations sur le développement des dents venimeuses, sur les variations de couleur individuelles ou dues à l'âge, sur un cas d'absence presque complète des écailles, etc. », dans Annales des sciences naturelles : zoologie et biologie animale, Masson, 1835, p. 137–150[11] — Illustré.
  • Traité de physiologie comparée de l'homme et des animaux, 1838–1839 : t. 1 ; t. 2 ; t. 3
  • Manuel d'obstétrique, ou Traité de la science et de l'art des accouchements : contenant l'exposé des maladies de la femme et de l'enfant nouveau-né, suivi d'un précis sur la saignée et la vaccination, 1840 — En ligne, la troisième édition.

Contributions et collaborations

  • Marie-Louise Lachapelle, Pratique des accouchements ou Mémoires et observations choisies, sur les points les plus importants de l'art, Paris, J. B. Baillière,  : vol. 1[12] ; vol. 2 ; vol. 3
  • Georges Cuvier, Le règne animal distribué d'après son organisation : pour servir de base à l'histoire naturelle des animaux et d'introduction à l'anatomie comparée — En tant que « disciple de Cuvier ».
  • (avec Marie Boivin) Traité pratique des maladies de l'utérus et de ses annexes, Paris, Baillière, 1833 — vol. 1 ; vol. 2

Bibliographie

  • Amédée Dechambre, « Dugès (Antoine-Louis) », dans Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, vol. 64, 1884, p. 642

Notes et références

  1. Fiche de culture.cr-languedocroussillon.fr.
  2. Laurens a réalisé un autre portrait de Dugès.
  3. Comme ses ascendants et ses descendants, il n'utilisera de façon courante que la partie Dugès de son nom de famille. Il signe ses livres « Ant. Dugès ».
  4. Acte de naissance (vue 135/851). Archives départementales du Nord en ligne, état-civil de Landrecies, registre 1794–1802.
  5. Acte de décès n° 498 (vue 89/267). Archives départementales de l'Hérault, état-civil de Montpellier, registre des décès de 1838.
  6. Pierre Augustin Delzescauts-Dugès (Paris, 1763–Paris, 1831), chirurgien en chef de l'hôpital de Mézières, chevalier de la Légion d'Honneur (1806).
  7. Louis Delzescauts-Dugès, époux de Marie Jonet.
  8. « [D]'une famille qui comptait déjà plusieurs médecins », comme le confirme Amédée Dechambre dans sa biographie.
  9. Il était même arrière-petit-fils de sage-femme, puisque Marie Jonet Dugès était la fille d'une sage-femme dont le nom n'a pas été conservé.
  10. Voir la liste de titres dans Dechambre et celle du SUDOC.
  11. La couleuvre de Montpellier est le Malpolon monspessulanus.
  12. Traduit en allemand.

Liens externes

  • Ressources relatives à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Biodiversity Heritage Library
    • La France savante
  • Ressource relative à la santéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Bibliothèque interuniversitaire de santé
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Pays-Bas
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • Vatican
    • Grèce
    • WorldCat
  • icône décorative Portail de l’histoire de la zoologie et de la botanique
  • icône décorative Portail des Ardennes