Anish Kapoor

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Pour les articles homonymes, voir Kapoor.

Anish Kapoor
Anish Kapoor en 2017.
Naissance
(70 ans)
Bombay (Inde)
Nom de naissance
Anish Mikhail Kapoor
Nationalité
Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Activité
Plasticien, sculpteur
Formation
Doon School
Chelsea School of Art Design
Maître
Paul Neagu (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Représenté par
Lisson Gallery, Gladstone Gallery (d), Galerie Kamel Mennour, Artists Rights SocietyVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail
Londres (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Art contemporainVoir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par
Mantegna, Joseph Beuys, Barnett Newman et Yves Klein
Fratrie
Ilan Kapoor (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Site web
(en) www.anishkapoor.comVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Cloud GateVoir et modifier les données sur Wikidata

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Anish Kapoor, né le à Bombay en Inde, est un artiste plasticien (principalement sculpteur) britannique spécialisé dans l'art d'installation et l'art conceptuel. Il est connu pour ses créations inspirées à la fois de la culture occidentale et de ses origines orientales. Parmi ses influences diverses peuvent être citées Mantegna, Joseph Beuys, Barnett Newman et Yves Klein.

Ses sculptures publiques les plus remarquables comprennent Cloud Gate (2006, également connue sous le nom de "The Bean") dans le Millennium Park de Chicago ; Sky Mirror, exposé au Rockefeller Center de New York en 2006 et Kensington Gardens à Londres en 2010 ; Temenos, à Middlehaven, Middlesbrough ; Leviathan, au Grand Palais de Paris en 2011 ; et ArcelorMittal Orbit.

Biographie

Anish Kapoor naît d'un père hindou originaire du Pendjab, hydrographe de la marine indienne, et d'une mère née à Bagdad en Irak, dans une famille de confession juive, immigrée en Inde quand elle était âgée de quelques mois[1].

Anish Kapoor passe ses premières années à Bombay, puis à Dehra Dun où il étudie à l'école La Doon School. Dans les années 1970, il retourne dans son pays natal, l'Inde[2]. En 1971-1973, il se rend en Israël, avec l'un de ses deux frères, pour vivre dans un kibboutz. Il commence à étudier le génie électrique mais rencontre des difficultés en mathématiques et quitte l'établissement au bout de six mois. Il décide alors de devenir artiste et part en 1973 pour la Grande-Bretagne au Hornsey College of Art (en) et à la Chelsea College of Arts (en) où il est influencé par Paul Neagu (en)[3].

Anish Kapoor vit et travaille à Londres depuis les années 1970. Il enseigne à Wolverhampton Polytechnic de 1979 à 1982 et expose à la Walker Art Gallery de Liverpool.

Parcours artistique

Au début des années 1990, Anish Kapoor s'est révélé comme l'un des nombreux sculpteurs britanniques adoptant un nouveau style et gagnant une reconnaissance sur la scène internationale. On peut également citer dans le même mouvement Richard Wentworth, Tony Cragg, Richard Deacon, Anthony Gormley, Shirazeh Houshiary et Bill Woodrow.

Les œuvres de Kapoor sont généralement simples, de formes incurvées, monochromatiques et de couleurs intenses. Ses sculptures sont faites de matériaux variés, et sont percées de cavités sans fond, simulant un effondrement de l'espace[2]. Elles évoquent l'infini et mettent en scène le vide et le plein[2]. Le plus souvent, l'intention de l'artiste est de susciter chez le spectateur l'intérêt pour son travail sur de mystérieuses cavités sombres, étonnantes par leur taille et leur beauté épurée, tactiles, et fascinantes en raison de la réflexion de leurs surfaces[réf. nécessaire]. Ses premières œuvres étaient recouvertes, en totalité et sur le sol environnant, de poudres de pigments divers, pratique inspirée par l'abondance d'épices des marchés et temples son Inde natale. Ses travaux ultérieurs s'intéressent à de massives pierres issues de carrières, et jouant avec la dualité terre-ciel, matière-esprit, lumière-obscurité, visible-invisible, conscient-inconscient, mâle-femelle et corps-âme. Ces travaux récents sont basés sur des surfaces réfléchissantes et miroirs, renvoyant au spectateur une image déformée de lui-même et de l'environnement.

Depuis la fin des années 1990, Kapoor a produit un grand nombre d'œuvres gigantesques comme Taratantara (1999), une pièce de 35 mètres de longueur installée dans le Baltic Centre des Arts Contemporains à Gateshead en Angleterre, et Marsyas (2002) une œuvre d'acier et de PVC installée dans la salle des turbines de la Tate Modern. Une arche de pierre de Kapoor est en résidence permanente sur les rives du lac de Lodingen dans le nord de la Norvège. En 2000, une des œuvres de Kapoor, Parabolic Waters, consistant en une roue d'eaux colorées tournant rapidement a été exposée en dehors du Dôme du millénaire de Londres. En 2001, Sky Mirror, un large miroir reflétant le ciel et les alentours a été commandé par la ville de Nottingham. En 2004, Cloud Gate, une sculpture d'acier inoxydable d'environ 100 tonnes a été inaugurée au Millennium Park de Chicago.

Le Sky Mirror au Kensington Gardens à Londres.

À l'automne 2006, un autre vaste miroir, version plus grande du Sky Mirror, a été installé au Rockefeller Center à New York. Un mémorial conçu par Kapoor et dédié aux victimes britanniques des attentats du 11 septembre 2001 devrait être bientôt installé à New York. Les travaux d'Anish Kapoor sont de plus en plus à la frontière entre l'art et l'architecture comme le montre son investissement dans l'élaboration du design d'une station du métro de Naples en Italie. Kapoor collabore également avec des artistes du spectacle vivant, tels que le danseur contemporain Akram Khan pour lequel il a réalisé les décors de quelques chorégraphies.

Anish Kapoor a représenté le Royaume-Uni à la Biennale de Paris en 1985 et à la Biennale de Venise en 1990[2] où il a été récompensé par un Premio Duemila. L'année suivante il gagne le prestigieux Turner Prize. Il a été également l'artiste d'expositions individuelles majeures de la Tate et Hayward Gallery de Londres, de la Kunsthalle Basel en Suisse, du musée de la Reine Sofía de Madrid, de la National Gallery d'Ottawa, du musée des arts contemporains de Grand-Hornu en Belgique, et du CAPC de Bordeaux. Ses œuvres font partie des collections des plus grands musée d'art contemporain comme le Museum of Modern Art de New York, la Tate Modern de Londres, la Fondation Prada de Milan, le musée Guggenheim de Bilbao, la fondation De Pont aux Pays-Bas et le musée d'art contemporain du XXIe siècle de Kanazawa au Japon. En 2011, il est l'artiste invité à l'exposition Monumenta au Grand-Palais à Paris. Il reçoit cette même année le prix Praemium Imperiale 2011.

Anish Kapoor a été invité, un peu avant l'été 2015, à exposer des œuvres monumentales dans les jardins du château de Versailles, afin de commémorer le tricentenaire de la mort de Louis XIV. L'exposition, dénommée Kappour Versailles a lieu du au . Cette exposition est composée de 6 œuvres : 5 sont placées à l'extérieur (Sectional Body preparing for Monadic Singularity, Dirty Corner, C-Curve, Sky Mirror, Descension) et la dernière, Shooting into the Corner, à l'intérieur dans la salle du Jeu de paume[4]. Il s'agissait en fait d'une provocation délibérée, puisque, avant l'inauguration, Anish Kapoor a pris soin de préciser au JDD que Shooting into the Corner était un phallus et Dirty Corner le vagin de la reine[5]. Il n'en a pas fallu plus pour lancer le scandale[6]. Ces sculptures, qui ont reçu un accueil très contrasté[7],[8], ont aussi acquis une dimension politique. Les éléments de la sculpture Dirty Corner ont été tagués par des phrases antisémites en , que l'artiste a souhaité conserver à titre de témoignages[9],[10].

En 2022, lors de la Biennale de Venise, Anish Kapoor expose aux Galeries de l'Académie et au palais Manfrin. Cette exposition est une rétrospective de sa carrière[11].

Brevet

Feuille d'aluminium froissée recouverte de Vantablack

Le , Anish Kapoor devient le propriétaire du brevet du Vantablack, une variété de noir inventée par une société britannique Surrey NanoSystems. Ce noir ayant la propriété d'absorber 99,965 % de la lumière, il rend difficile la perception des reliefs sur les surfaces qui en sont recouvertes et évoque un trou obscur sur celles-ci. C'est toutefois la première fois qu'une personne achète le droit exclusif d'une matière pour un usage artistique[12].

Il s'assure ainsi l'exclusivité de l'usage de ce noir dans le domaine artistique[13]. Certains artistes voient là une dérive abusive du pouvoir de l’argent et des fantasmes de propriétaire[14].

Interdictions

En réaction, Anish Kapoor n'a pas le droit d'utiliser le PINK (« la couleur rose la plus rose au monde ») de l'artiste Stuart Semple ; il est demandé aux acheteurs de cette couleur de notamment certifier : « you are not Anish Kapoor, you are in no way affiliated to Anish Kapoor, you are not purchasing this item on behalf of Anish Kapoor or an associate of Anish Kapoor » (« Vous n'êtes pas Anish Kapoor, n'êtes pas affilié d'une quelconque manière à Anish Kapoor, n'achetez pas cet objet pour Anish Kapoor ou un associé de Anish Kapoor »)[15],[16].

Prix et distinctions

Prix

Distinctions

Œuvres

Bibliographie

  • (de) Heinz-Norbert Jocks en conversation avec Anish Kapoor. Scheitere oft, aber schnell, Kunstforum International, Bd. 254, Cologne 2018, p.174-195

Notes et références

Source

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Anish Kapoor » (voir la liste des auteurs).

Notes

  1. Son père et son grand-père étaient les chantres de la synagogue de Puna.[réf. souhaitée]
  2. a b c d et e Marco Meneguzzo, Comment regarder l'art au XXe siècle. L'art contemporain, Paris, Hazan, , 336 p.
  3. (en) « Anish Kapoor: 'The government doesn't understand the importance of culture' » - Louise Jury, The Independent, 14 octobre 2002.
  4. « Anish Kapoor à Versailles : qu’y voit-on vraiment ? », Ingrid Luquet-Gad, lesinrocks.fr, 13 juin 2015.
  5. JDD du 31 mai.
  6. lire en ligne.
  7. Anish Kapoor à Versailles : « on est face à un problème politique » - Julien Gester, entretien avec Fabienne Brugère, Libération, 5 juin 2015.
  8. « Fleur Pellerin, aimez-vous vraiment "Le vagin de la reine" ? », Benoît Rayski, Atlantico, 7 juin 2015.
  9. « Anish Kapoor veut montrer sa grande sculpture à Versailles avec les tags antisémites », Le Monde/AFP, 6 septembre 2015.
  10. « Kapoor à Versailles : le jackpot du scandale », Christine Sourgins, lefigaro.fr, 11 septembre 2015.
  11. (en) « ANISH KAPOOR | Gallerie dell'Accademia di Venezia », sur ANISH KAPOOR | Gallerie dell'Accademia di Venezia (consulté le )
  12. Judicaël Lavrador, « Le noir dessein de Kapoor », Libération,‎ (lire en ligne).
  13. Philippe Dagen, « Anish Kapoor et l’ultra-noir », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  14. Roxana Azimi, « Achat du Vantablack par Anish Kapoor : les artistes broient du noir », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  15. [vidéo] DirtyBiology, Comment créer une couleur ? - DBY #69 (à 3 min 49 s) sur YouTube, .
  16. « Anish Kapoor is banned from the world’s pinkest pink paint », sur Stuartsemple.com site officiel, .
  17. [1].
  18. (en) Sir Anish Kapoor, R.A. - Royal Academy of Arts.
  19. (en) no 56963, p. 8 - The London Gazette, 14 juin 2003.
  20. « Anish Kapoor », Musée d'art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole (consulté le ).

Liens externes

  • (fr) Analyse de l'œuvre "My Red Homeland" d'Anish Kapoor sur artefields.net

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