André Isoir

André Isoir
André Isoir à l’orgue de l’église des Jésuites de Molsheim,1979.
Fonction
Maître de chapelle
Église Saint-Médard
-
Biographie
Naissance
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Saint-DizierVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
Longpont-sur-OrgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
André Jean Marie IsoirVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Organiste, compositeurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instrument
OrgueVoir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Rolande FalcinelliVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Chevalier des Arts et des Lettres
Chevalier de l'ordre national du MériteVoir et modifier les données sur Wikidata

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André Isoir, né à Saint-Dizier le et mort le à Longpont-sur-Orge, est un organiste et professeur français.

Biographie

André Isoir reçoit l’enseignement d’Édouard Souberbielle (classe d’orgue) à l’École César-Franck et de Germaine Mounier (classe de piano)[1]. Au Conservatoire de Paris, il est l’élève de Rolande Falcinelli et en 1960, remporte à l’unanimité les premiers prix d’orgue et d’improvisation[1].

Par la suite, il remporta plusieurs concours d’orgue internationaux : en 1965 à St Albans (Grande-Bretagne), et les trois années suivantes à Haarlem (Pays-Bas), méritant ainsi le « Prix du Challenge »[1]. Il est le seul interprète français à avoir obtenu cette distinction depuis la création du concours en 1951.

Maître de chapelle et titulaire du grand-orgue à l’Église Saint-Médard de Paris de 1952 à 1967[1], André Isoir devient cotitulaire de la tribune de l'Église Saint-Séverin en 1967. En 1973, il est nommé titulaire du grand-orgue de l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés[1].

En 1974, André Isoir est chargé de l’enseignement de l’orgue au conservatoire d'Orsay, promu en 1977 au rang d’École nationale de musique. Il devient professeur titulaire en et reste à Orsay jusqu’en 1983, date à laquelle il est nommé au Conservatoire national de région de Boulogne-Billancourt où il enseigne l’orgue jusqu’en 1994.

André Isoir a enregistré une soixantaine de disques, ce qui lui a valu d'obtenir le Grand Prix du Disque en 1972, 73, 74, 75, 77, 80, 89 et 91 ainsi que le prix du « Président de la République » pour Le Livre d'or de l’orgue français. Il s'est vu décerner en le prix de composition des Amis de l’Orgue pour ses Variations sur un psaume huguenot. Il a notamment publié un enregistrement de l’intégrale des œuvres pour orgue de Bach, qui demeure une référence. Ses enregistrements des œuvres de César Franck sur l’orgue de la cathédrale de Luçon furent également particulièrement remarqués, de même que son enregistrement de la Troisième symphonie de Saint-Saëns, pour orgue et orchestre, sous la direction de Jean-Paul Penin, sur l'orgue Cavaillé-Coll de Saint-Dizier (1999). Jean Langlais lui a dédié Plein Jeu, op. 176 (1973)[1]. Lors de ses très nombreux concerts, il tient également à jouer, aux côtés des compositeurs connus tels que Bach, Franck ou Marchand, des compositeurs plus confidentiels tels que Lefébure-Wély, Adrien Rougier, Gabriel Pierné ou Pierre Camonin[2].

André Isoir complète sa culture musicale par une connaissance approfondie de la facture instrumentale ; celle-ci contribuant, selon lui, à une meilleure approche des différents styles musicaux tant au point de vue de la technique qu’à celui de la registration.

André Isoir a créé en 1987 le Trio Alborada avec Didier Magne et Patrick Guillem. Cette formation unique a su approfondir durant plus de vingt ans des œuvres rares de compositeurs célèbres.

Mort

André Isoir meurt le , jour de son 81e anniversaire[3],[4].

Élèves notables

Parmi ses nombreux élèves, notons : Michel Bouvard, Jean Boyer, François Espinasse, Jean-Louis Gil, Emmanuelle Haïm, Pascale Rouet[5], Erwan le Prado[6].

Distinctions et récompenses

Discographie (sélection)

  • Jehan Alain, Suite pour orgue, Variations sur un thème de Janequin, Litanies - orgue Isnard Cavaillé-Coll de l'église Saint-Salomon-Saint-Gregoire de Phithiviers (1976, Calliope) (OCLC 660089377)
  • Jean-Sébastien Bach, L'Art de la fugue BWV 1080 - orgue de Saint-Cyprien-en-Périgord (1982, Calliope / La Dolce Volta, 2015) (OCLC 492997718 et 923821574)
  • Jean-Sébastien Bach, Intégrale de l'œuvre pour orgue (1975 à 1991, 15 CD Calliope / La Dolce Volta, 2014) (OCLC 896469708)
  • Jean-Sébastien Bach, L'Orgue concertant : Sinfonia, sonates et concertos (1979, 1988 et 1993, 3 CD Calliope / La Dolce Volta, 2013)[7]
  • François Couperin, Intégrale de l'œuvre d'orgue (1973, Calliope)[8]
  • César Franck, L'Œuvre d'orgue - orgue Cavaillé-Coll de Luçon (1975, 2 CD Calliope)[9] (OCLC 742922119)
  • L'Orgue français à la Renaissance : œuvres de Gervaise, de Janequin, de Francisque, de Sandrin, d'Attaignant, de Costeley, de Guillet, de Le Jeune, de Racquet, de Richard, de Thomein, de La Barre, de Du Mont, de Roberday et œuvres anonymes - orgue Jean-Georges Koenig du Bon-Pasteur d'Angers (1973, Arpèges / Calliope 2004) (OCLC 660091581)
  • L'Orgue français au Grand Siècle : œuvres de Raison, de Boyvin et de Nivers - orgue de Saint-Jacques de Compiègne (1971, Calliope) (OCLC 718649627)
  • L'Orgue français à la Révolution : œuvres de Lasceux, de Balbastre, de Séjan, de Corrette, de Calvière et de Moyreau - orgue François-Henri Clicquot de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers (1972)
  • L'Orgue au Second Empire : œuvres de Ferlus, de Lefébure-Wély, de Lebeau, de Benoist, de Lemmens, de Boëly, de Ponsan, de Batiste, de Franck, d'Hocmelle, de Dubois et de Donizetti - orgue de l'église Saint-Antoine de Compiègne (1996, Arpèges / Calliope 2004) (OCLC 937721000)
  • L'Orgue romantique : œuvres de Boëly, de Lefébure-Wély, de Guilmant et de Pierné - orgues Cavaillé-Coll de Luçon et de Pithiviers (OCLC 239628760 et 937733062)
  • L'Orgue symphonique : œuvres de Boëllmann, de Gigout, de Vierne, d'Huré et de Tournemire... - orgue de l'église Saint-Salomon Saint-Grégoire de Pithiviers () (OCLC 23076957)
  • Alborada  : œuvres pour orgue et guitares de Alain, Bartòk, Couperin, Granados, Soler, Stravinski, Sweelinck, avec Patrick Guillem et Didier Magne, chapelle de Flainville 2005 (disque Calliope CAL9749)
  • Le Livre d'or de l'orgue français (1972–1976, 6 CD [coffret d'abord paru sous le titre Le Siècle d'or de l'orgue français, même programme dans un ordre différent] Calliope, 1998 / La Dolce Volta, 2013) :
    • Louis-Nicolas Clérambault, les deux suites, avec des œuvres de Du Mage, de Corrette et de Dandrieu - orgue Alfred Kern de Saint-Séverin (1974) (OCLC 743099575)
    • François Couperin, Messe pour les couvents, avec des œuvres de Titelouze - orgue Jean-Georges Koenig de Sarre-Union (enregistré en 1973, Arpèges, 1989 / Calliope, 1996) (OCLC 893614873)
    • François Couperin, Messe des paroisses, avec des œuvres de Jullien, de Louis Couperin* et de d'Anglebert - orgues de Saint-Germain-des-Prés et du Bon-Pasteur* à Angers (enregistré en 1973, Arpèges, 1973 / Calliope, 1996) (OCLC 304533652)
    • Nicolas de Grigny, Messe pour orgue, avec des œuvres de Lebègue - orgue François-Henri Clicquot de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers (enregistré en 1972, Arpège / Calliope, 1989) (OCLC 35556817)
    • Nicolas de Grigny, Premier livre d'orgue contenant une messe et les hymnes des principales fêtes de l'année, motets "O salutaris hostia" H.261, de Marc-Antoine Charpentier et "Domine salvum fac regem" de Jean-Baptiste Lully, Ensemble vocal Sagitarius, Delphine Collot, Emmanuelle Gal, Françoise Masset - orgue historique de Saint-Michel en Thiérache (enregistrement du 7 au 9 octobre 1992) . 2 CD Erato Musifrance Radio France 1993 (4509-91722-2)
    • Nicolas de Grigny, les Cinq Hymnes, avec des œuvres de Marchand - orgue Isnard de Saint-Maximin-de-Provence (enregistré en 1972, Arpège / Calliope, 1996) (OCLC 743066081)
    • Jean-Adam Guilain, l'œuvre d'orgue (suites des quatre premiers tons) - orgue Louis-Alexandre Cliquot de Houdan (enregistré en 1974, Arpège / Calliope, 1998) (OCLC 658922798)

Bibliographie

  • Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes et de l'interprétation musicale, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », , 4e éd., 1278 p. (ISBN 2-221-08064-5, OCLC 901287624), p. 419.
  • Pascale Rouet, André Isoir, histoire d'un organiste passionné, Préface de Gilles Cantagrel — coll. « Organ prestige », Éditions Delatour, France, 2010 (OCLC 868025072)

Liens externes

  • Ressources relatives à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • AllMusic
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    • Grove Music Online
    • MusicBrainz
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Notes et références

  1. a b c d e et f Pâris 2004, p. 419.
  2. « André Isoir : un artiste à la rencontre de son public », Le Telegramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Renaud Machart, « Tweet », sur twitter.com, .
  4. « Mort de l’organiste André Isoir », France Musique, 20 juillet 2016.
  5. (en) Carolyn Shuster-Fournier, « André Isoir, an eclectic French organiste », The Diapason,‎ (lire en ligne)
  6. « Falaise : festival d'orgue de Guibray, la saison s'achève », sur actu.fr, Les Nouvelles de Falaise, (consulté le ).
  7. Lors d'une réédition ces disques ont été distingués d'un Diapason d'or no 630, décembre 2014.
  8. Les deux CD ont été réédités dans le coffret Le Livre d'or de l'orgue français.
  9. Lors d'une réédition ce disque a été distingué d'un Diapason d'or no 585, novembre 2010.
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