Élections fédérales canadiennes de 2000

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Élections fédérales canadiennes de 2000
301 sièges de la Chambre des communes
(Majorité absolue : 151 sièges)
Type d’élection Élection législative fédérale
Corps électoral et résultats
Votants 12 997 185
64,1 %
Parti libéral – Jean Chrétien
Voix 5 252 031
40,85 %
en augmentation 2,4
Sièges obtenus 172 en augmentation 11
Alliance – Stockwell Day
Voix 3 276 929
25,49 %
en augmentation 6,1
Sièges obtenus 66 en augmentation 6
Bloc québécois – Gilles Duceppe
Voix 1 377 727
10,72 %
en augmentation 0,1
Sièges obtenus 38 en diminution 6
NPD – Alexa McDonough
Voix 1 093 868
8,51 %
en diminution 2,5
Sièges obtenus 13 en diminution 6
Parti progressiste-conservateur – Joe Clark
Voix 1 566 998
12,19 %
en diminution 6,7
Sièges obtenus 12 en diminution 3
Résultats par province
Carte
Carte du vote populaire avec barres graphiques démontrant le total des sièges dans chaque province et territoire
Sièges à la Chambre des communes
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Jean Chrétien
Libéral majoritaire
Jean Chrétien
Libéral majoritaire
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Les élections fédérales canadiennes de 2000 se déroulent le dans le but d'élire les 301 députés de la 37e législature de la Chambre des communes du Canada.

Le Parti libéral du Canada au pouvoir remporte facilement un troisième mandat majoritaire consécutif, comme prévu lors du déclenchement de l'élection en octobre et à travers la campagne. Cette élection est considérée comme un grand succès pour le premier ministre Jean Chrétien et le Parti libéral mais un échec pour tous les autres partis. Sans enjeux importants ni de campagne passionnante, les taux de participation chutent à 64,1 %, un plancher jamais atteint auparavant.

Campagne

Le Parti libéral fait campagne sur son bilan économique solide et ses sept ans au pouvoir relativement dénués de scandales. Ils refont quelques gains dans les Provinces de l'Atlantique où ils avaient essuyé des pertes majeures au profit du NPD et du Parti progressiste-conservateur dans l'élection de 1997, en bonne partie à cause de changements à l'assurance-emploi qui défavorisaient les travailleurs saisonniers. Au Québec, les libéraux parviennent également à récolter près de la moitié des circonscriptions de la province aux dépens du Bloc québécois. En tout, les libéraux augmentent leur représentation aux communes, de 155 sièges à 172.

L'Alliance canadienne se lance dans l'élection avec de grands espoirs. On s'attend à ce que le nouveau chef Stockwell Day séduise beaucoup l'électorat ontarien, crucial, et le parti espère faire des gains importants. L'Alliance fait campagne sur une plate-forme prônant des baisses d'impôts, l'abolition du registre fédéral des armes à feu, et les valeurs familiales. La campagne est toutefois freinée par des accusations d'un « agenda caché » selon lequel ils permettraient l'existence d'un système de santé « à deux vitesses » (un système privé fonctionnant en parallèle avec le système public) ; on les accuse aussi de menacer les droits des homosexuels et à l'avortement ; le parti nie toutes ces accusations. L'image publique de Day souffre, principalement à cause de gaffes commises au cours de la campagne. À la fin, l'Alliance ne remporte que deux circonscriptions en Ontario. Ceci contribue à l'éjection de Day l'année suivante. À un moment de la campagne, l'Alliance récolte 30,5 % d'appuis dans les sondages, et certains pensent même qu'ils pourraient remporter la victoire. Ces attentes ne se concrétisent pas, mais ils gardent leur statut d'Opposition officielle et augmentent de six sièges leur représentation aux communes, de 60 à 66.

Le Bloc québécois ne parvient pas à maintenir de l'intérêt, et Gilles Duceppe, malgré de bonnes performances lors des débats, voit sa campagne s'essouffler. Le parti perd six sièges dans l'élection, passant de 44 à 38 aux communes.

Le Nouveau Parti démocratique fait une campagne intense sur la question du système de santé, mais ne parvient pas à séduire l'électorat. Leur nombre de sièges tombe de 21 à 13. Toutefois, leurs appuis demeurent forts au Canada atlantique, surtout en Nouvelle-Écosse, où leurs appuis sont traditionnellement plutôt faibles.

Le Parti progressiste-conservateur du Canada vise à retrouver sa place traditionnelle dans la politique canadienne sous la direction de l'ancien premier ministre Joe Clark. L'élection est toutefois une déception : ils tombent de 20 à 12 sièges et sont presque entièrement confinés aux provinces maritimes et Terre-Neuve-et-Labrador. Le Parti remporte les 12 sièges nécessaires au statut de parti officiel aux communes ; un échec de ce côté aurait marginalisé le parti et probablement conduit à un déclin plus rapide.

Sondages

Le Parti libéral du Canada maintient une nette avance dans tous les sondages publiés entre les élections fédérales de 1997 et de 2000. Les sondages connaissent peu de variations sur la période si ce n'est une brève remontée du Parti progressiste-conservateur à la mi-1999 (après l'élection de Joe Clark comme chef en novembre 1998) qui atteint les 20 % d'intentions de votes, devant le Parti réformiste qui stagne autour de 10 %. Cette remontée s'annule en 2000 lorsque le Parti réformiste est remplacé par l'Alliance canadienne.

  • Parti libéral du Canada
  • Alliance canadienne (2000-2000)
  • Parti progressiste-conservateur
  • Bloc québécois
  • NPD
  • Parti réformiste (1997-2000)