Éducation patriotique en Chine

Une éducation patriotique est mise en place en Chine, à partir des années 1990 au Tibet puis dans plusieurs autres régions, comme Hong Kong et le Xinjiang, à la suite de manifestations anti-gouvernementales. Les écoles de l’armée promeuvent une éducation patriotique qui permet de mettre en avant le Parti communiste chinois au sein de la population.

En 2023, une nouvelle loi est décidée avec pour objectif de développer l’éducation patriotique en Chine, elle est appliquable dès le 1 janvier 2024.

Présentation

En , le Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois présente une réflexion sur l'éducation patriotique en Chine. Celle-ci doit permettre aux Chinois de comprendre la « nature du rêve chinois, d'inspirer son amour du Parti, du pays et du socialisme, et de réunir le grand élan du renouveau national ». La jeunesse chinoise est particulièrement concernée par cette éducation[1].

Mise en place

Dans les années 1990 un dispositif dit de « transformation par l’éducation », est instauré pour « rééduquer » les adeptes de la secte du Falun Gong [2].

En 2023, une nouvelle loi est décidée avec pour objectif de développer l’éducation patriotique en Chine, elle est appliquable dès le 1 janvier 2024[3].

Régions chinoises

L’éducation patriotique est mise en place dans plusieurs régions chinoises à l’issue notamment de manifestations anti-gouvernementales.

Des campagnes d'éducation patriotique au Tibet sont engagées par les autorités chinoises à la suite notamment de manifestations pro-Tibet [4].

L’ éducation patriotique à Hong Kong avec pour objectif d’enseigner la doctrine officielle du Parti communiste chinois, grâce aux institutions scolaires, est envisagé dans un premier temps en 2012 est abandonné par les autorités à la suite des manifestations d’opposition. Lors des manifestations de 2019, la mise en place d’une éducation patriotique est de nouveau à l’ordre de jour [5].

Dans le Xinjiang, des camps de rééducation sont mis en place et accueillent en 2019 près de 1 million de musulmans pratiquants ouïghours et kazakhs. Les enfants séparés de leurs parents sont alors placés dans des camps pour recevoir une éducation patriotique[6].

Lors d’une visite à Macao en , Xi Jinping met en avant l'éducation patriotique de Macao : « L'éducation patriotique jette une base sociale et politique solide pour la mise en œuvre du principe 'un pays, deux systèmes' à Macao et oriente sa pratique qui vise à toujours aller dans la bonne direction »[7].

Écoles de l’armée

Il existe environ 200 écoles de l'Armée rouge en Chine. Celles-ci dispensent une éducation patriotique qui promeut le Parti communiste chinois ce qui doit conforter sa légitimité auprès de la population. Mais cet enseignement est critiqué car il s’apparenterait à un « lavage de cerveau », ainsi les familles des classes sociales aisées préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles privées[8].

Références

  1. ↑ La direction du PCC discute de l'éducation patriotique et des règles des écoles du Parti Xinhua, 24 septembre 2019
  2. ↑ Rémi Castets Les Ouïgours à l’épreuve du « vivre-ensemble » chinois Monde Diplomatique, mars 2019
  3. ↑ Ambre Xerri et AFP, « Chine : comment Pékin veut renforcer l'« éducation patriotique » », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. ↑ (en) Anand Upendran The “Patriotic Education” of Tibet The Diplomat, 21 août 2013
  5. ↑ Léa Polverini La Chine cherche à instaurer un enseignement «patriotique» à Hong Kong Slate, 1 novembre 2019
  6. ↑ Chine. Des enfants ouïghours placés dans des camps d’endoctrinement Ouest France, 12 juillet 2019
  7. ↑ Le président chinois Xi Jinping fait l'éloge de l'éducation patriotique de Macao Xinhua News Agency, 19 décembre 2019
  8. ↑ Chine: éducation «patriotique» et uniforme militaire La Croix, 13 février 2017

Articles connexes

  • icône décorative Portail de la Chine
  • icône décorative Portail du communisme
  • icône décorative Portail de l’éducation