Économie de l'Afrique

IDH des différents états membres des Nations unies en 2019.
  • Très élevé (≥ 0.800)
  • Elevé (0.700–0.799)
  • Moyen (0.550–0.699)
  • Faible (≤ 0.549)
  • Données indisponibles

L’Afrique est le continent le moins développé et le moins avancé de la planète. La situation économique progresse mais pose la question, dans un contexte de forte croissance de sa démographie, de sa capacité à faire face à la progression du chômage de masse et du sous-emploi.

L’Afrique du Sud et les pays du Maghreb sont plus prospères que les pays de l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest. Le Nigeria[1],[2]est le pays le plus peuplé - 200 millions d'habitants en 2020 - et le premier marché. Les disparités régionales sont si importantes que l'Afrique subsaharienne et le Maghreb sont souvent analysés séparément.

Le continent est riche en ressources naturelles (du sous-sol notamment), mais celles-ci sont exportées le plus souvent non transformées via des contrats mal négociés et peu profitables aux Africains, d'où un faible apport bénéfique sur la situation économique de ces pays. L'exploitation en bonne et due forme de toutes ces ressources, une bonne gouvernance économique des pays africains ainsi qu'une redistribution équitable des richesses générées permettraient certainement de faire reculer la pauvreté des populations. Le secteur des services représente la plus grande part du PIB avec 44,7 %, suivi par l'industrie (41,5 %) et l'agriculture (13,8 %) en 2006.

Le cadre institutionnel est instable dans la plupart des pays et présente un obstacle à leur développement économique et social.

Histoire

Avant l’Empire romain, l’Égypte antique était l’une des civilisations les plus prospères et les plus avancées du monde. Le port d’Alexandrie, fondé par Alexandre le Grand en -334, fut un centre du commerce en Méditerranée pendant plusieurs siècles[réf. souhaitée]. Les Berbères ont peuplé l’Afrique du Nord et une partie du Sahara. Ils sont répartis dans une zone s'étendant de l'océan Atlantique à l'oasis de Siwa en Égypte, et de la Méditerranée au fleuve Niger en Afrique de l'Ouest. Historiquement, ils parlaient des langues berbères, qui forment ensemble, la branche berbère de la famille afro-asiatique.

Les conditions étaient différentes au sud du Sahara, où la densité des forêts et les déserts formaient autant d’obstacles au commerce. La Nubie, l’Éthiopie, le Mali et l’empire du Ghana disposaient de voies de communication vers le bassin méditerranéen et le Moyen-Orient.

Tout au long du premier millénaire, le royaume d'Aksoum domina la corne de l'Afrique. Il disposait d’une marine et commerçait avec l’Empire byzantin, l’Inde et la Chine. L’utilisation du chameau par les Arabes au Xe siècle rendit possible la traversée du Sahara. Les revenus tirés de l’or et du sel permit l’émergence de nombreux empires puissants à l’ouest du Sahel, dont l'empire du Ghana, l'empire du Mali et le royaume du Kanem-Bornou. Les Arabes développèrent également le commerce maritime le long de la côte orientale, où la civilisation swahili prospéra en exportant de l’ivoire et des esclaves à travers l’océan Indien. Plus au sud, les traces d’empires ou de royaumes commerçants sont nettement plus rares, exception faite du Grand Zimbabwe et, dans la région des Grands Lacs, le Rwanda, le Burundi et le Buganda.

Au XVe siècle, les marchands portugais s’affranchirent des routes du Sahara pour joindre directement la Guinée par la mer. D’autres nations européennes suivirent et l’Afrique de l’Ouest s’enrichit. C’est à cette époque qu’apparurent le royaume du Benin, le royaume de Dahomey et la confédération Ashanti. Des fédérations décentralisées de villes-États étaient alors courantes, telles celles des Yoruba et des Haoussa. Basée principalement sur le commerce d’esclaves avec l’Europe, cette prospérité s’effondra avec l’abolition de l’esclavage dans les colonies d’Amérique.

La colonisation du continent africain par les pays d'Europe occidentale a eu un impact important, toujours débattu, sur le développement de l'économie africaine.

La part importante des trafics est un poids pour l’économie du continent. Selon l’OCDE, le commerce illégal aurait coûté 50 milliards en 2018 uniquement à l’Afrique de l’Ouest. Pour faire face à ces pertes économiques, de plus en plus d'États mettent en place un système de lutte contre le commerce illégal de plusieurs produits comme le tabac ou le carburant[3].      

PIB et croissance économique

Produit intérieur brut

Le produit intérieur brut (PIB) global de l'Afrique subsaharienne est de 1 743 milliards de dollars américains en 2018[4] (en dollars constants 2011, et utilisant les taux de change officiels des monnaies de l'année 2011), soit 2,05 % du PIB mondial. Cela correspond environ au PIB du Canada pour la même année, alors que le Canada est 30 fois moins peuplé. Toutefois cette comparaison a des limites, car le PIB des pays africains est fortement sous-estimé[5] : une quarantaine de pays du continent n'ont pas mis à jour leurs outils statistiques depuis quinze à vingt ans[source insuffisante][6]. Les organismes internationaux comme la Banque mondiale utilisent le PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat (PPA) qui tient compte de la valeur d'un panier de provision type moins cher dans les pays pauvres. Il intègre l'autoconsommation etc. Cet indicateur est considéré comme beaucoup plus fiable. Le PIB par habitant en PPA y est de 3546 $ en 2018 contre 44 000 $ pour le Canada, soit respectivement les indices 22 pour l'Afrique subsaharienne et 277 pour le Canada , la moyenne mondiale étant de 100. L'Afrique du Nord a un PIB par habitant en PPA de 11000 $ en PPA, indice de 70 par rapport à la moyenne mondiale

En 2018, toujours selon les taux de change officiels, le pays ayant le PIB le plus élevé du continent est le Nigeria avec 395 milliards de dollars et le pays ayant le PIB par habitant le plus élevé est la Guinée équatoriale[7]. L'étude du PIB montre de grandes disparités régionales. Ainsi, en 2015, trois pays, le Nigéria, l'Afrique du Sud et l'Égypte représentent à eux seuls plus de la moitié du PIB africain[8].

En 2013, la Libye était le pays le plus développé d'Afrique si on se réfère au classement IDH (Indice de développement humain) établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

En 2023, l'Afrique représente 18 % de la population mondiale mais moins de 3 % du PIB mondial[9].

PIB des pays africains
Rang Pays PIB Toutes dettes incluses estimé
(en milliards de dollars)
1 Drapeau de l'Algérie Algérie 741.216
2 Drapeau de l'Égypte Égypte 324.267
3 Drapeau du Nigeria Nigéria 227.802
4 Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud 187.300
5 Drapeau de l'Angola Angola 131.407
6 Drapeau de l'Algérie Algérie 80.552
7 Drapeau du Soudan Soudan 70.030
8 Drapeau du Kenya Kenya 62.722
9 Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie 49.857
10 Drapeau de la Libye Libye 49.341
11 Drapeau de la Somalie Somalie 49.322
12 Drapeau de la Tunisie Tunisie 39.88
13 Drapeau de la Tanzanie Tanzanie 36.620
14 Drapeau du Ghana Ghana 35.475
15 Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire 33.963
16 Drapeau de la république démocratique du Congo RDC 32.665
17 Drapeau du Cameroun Cameroun 32.163
18 Drapeau de l'Ouganda Ouganda 26.086
19 Drapeau de la Zambie Zambie 25.611
20 Drapeau du Gabon Gabon 20.675
21 Drapeau du Mozambique Mozambique 16.590
22 Drapeau du Botswana Botswana 16.304
23 Drapeau du Sénégal Sénégal 15.881
24 Drapeau du Tchad Tchad 15.841
25 Drapeau de la Guinée équatoriale Guinée équatoriale 15.396
26 Drapeau de la république du Congo Congo 14.114
27 Drapeau du Zimbabwe Zimbabwe 13.739
28 Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso 13.382
29 Drapeau de Maurice Île Maurice 12.720
30 Drapeau du Mali Mali 12.043
31 Drapeau de la Namibie Namibie 11.982
32 Drapeau du Soudan du Sud Soudan du Sud 11.893
33 Drapeau de Madagascar Madagascar 11.188
34 Drapeau du Bénin Bénin 9.237
35 Drapeau du Niger Niger 8.290
36 Drapeau du Rwanda Rwanda 8.002
37 Drapeau de la Guinée Guinée 6.770
38 Drapeau de Sierra Leone Sierra Leone 5.411
39 Drapeau du Togo Togo 4.838
40 Drapeau du Malawi Malawi 4.408
41 Drapeau de la Mauritanie Mauritanie 4.286
42 Drapeau de l'Érythrée Érythrée 3.870
43 Drapeau de l'Eswatini Eswatini 3.842
44 Drapeau du Burundi Burundi 3.037
45 Drapeau du Lesotho Lesotho 2.458
46 Drapeau du Libéria Liberia 2.073
47 Drapeau du Cap-Vert Cap-Vert 1.975
48 Drapeau de la République centrafricaine Centrafrique 1.731
49 Drapeau de Djibouti Djibouti 1.582
50 Drapeau des Seychelles Seychelles 1.473
51 Drapeau de la Guinée-Bissau Guinée-Bissau 1.040
52 Drapeau de la Gambie Gambie 0.918
53 Drapeau des Comores Comores 0.722
54 Drapeau de Sao Tomé-et-Principe Sao Tomé-et-Principe 0.362
# Total 2 513.229
 

Population et PIB par habitant

En 2014, le PIB par habitant y est en moyenne de 3 513 $ (ajustés pour assurer la parité des pouvoirs d'achat)[10] alors que la moyenne mondiale se situe à 14 956 $ par habitant[11].

Le taux de croissance de la population africaine est le plus élevé au monde, à 2,42 % en moyenne en 2015[12]. Cette croissance est particulièrement forte en Afrique de l'Est, de l'Ouest et Centrale, où sont les pays les moins développés. Du fait de la Transition démographique retardée, d'après les projections, la croissance économique africaine continuera à être accompagnée d'une croissance démographique forte[13], ce qui est à la fois un facteur de croissance du PIB mais constitue un obstacle pour la hausse du PIB par habitant. Voir Transition démographique#Transition socio-démographique, « dividende démographique » et croissance économique par habitant

PIB PPA par habitant, $ courants
PIB par habitant, à parité de pouvoir d'achat en dollars courants[10]
Entité Sous-région 2012 2013 2014 Capitale
Afrique subsaharienne (tous niveaux de revenu) 3 273,90 3 390,00 3 513,20
Guinée équatoriale Afrique centrale 38 403,30 35 369,60 34 739,10 Malabo
Seychelles Afrique de l'est 24 110,50 25 626,80 26 385,60 Victoria
Gabon Afrique centrale 17 910,80 18 773,70 19 430,10 Libreville
Maurice Afrique de l'est 16 949,70 17 713,70 18 585,40 Port-Louis
Botswana Afrique australe 14 255,50 15 499,10 16 099,30 Gaborone
Libye Afrique du nord 22 965,30 20 204,80 15 597,10 Tripoli
Algérie Afrique du nord 13 433,40 13 741,20 14 193,40 Alger
Afrique du Sud Afrique australe 12 596,70 12 866,70 13 046,20 Pretoria
Tunisie Afrique du nord 10 723,70 11 086,30 11 435,60 Tunis
Égypte Afrique du nord 10 247,60 10 382,90 10 529,90 Le Caire
Namibie Afrique australe 9 018,00 9 445,70 9 955,50 Windhoek
Eswatini Afrique australe 7 867,00 8 095,20 8 292,10 Mbabane
Maroc Afrique du nord 6 976,70 7 310,50 7 490,70 Rabat
Cap-Vert Afrique de l'ouest 6 253,90 6 332,70 6 519,50 Praia
République du Congo Afrique centrale 5 800,40 5 939,50 6 276,80 Brazzaville
Nigeria Afrique de l'ouest 5 404,80 5 628,20 5 911,20 Abuja
Ghana Afrique de l'ouest 3 724,90 3 960,80 4 081,70 Accra
Soudan Afrique du nord 3 871,80 3 974,60 4 069,30 Khartoum
Mauritanie Afrique de l'ouest 3 550,30 3 713,60 3 911,80 Nouakchott
Zambie Afrique de l'est 3 563,70 3 743,20 3 904,00 Lusaka
Djibouti Afrique de l'est 2 930,90 3 081,80 3 270,40 Djibouti
Côte d'Ivoire Afrique de l'ouest 2 802,40 3 031,70 3 258,20 Yamoussoukro
Sao Tomé-et-Principe Afrique centrale 2 958,50 3 061,40 3 176,30 São Tomé
Cameroun Afrique centrale 2 714,10 2 835,50 2 972,20 Yaoundé
Kenya Afrique de l'est 2 717,70 2 838,40 2 954,10 Nairobi
Lesotho Afrique australe 2 426,30 2 540,50 2 638,30 Maseru
Tanzanie Afrique de l'est 2 288,20 2 413,30 2 537,90 Dodoma
Sénégal Afrique de l'ouest 2 223,30 2 265,60 2 333,10 Dakar
Tchad Afrique centrale 1 996,50 2 071,60 2 182,00 N'Djamena
Bénin Afrique de l'ouest 1 826,00 1 928,40 2 030,20 Porto-Novo
Soudan du Sud Afrique de l'est 1 818,60 2 001,80 2 018,90 Djouba
Sierra Leone Afrique de l'ouest 1 577,60 1 893,40 1 966,10 Freetown
Zimbabwe Afrique de l'est 1 678,40 1 740,00 1 791,50 Harare
Ouganda Afrique de l'est 1 695,70 1 720,30 1 770,90 Kampala
Rwanda Afrique de l'est 1 510,00 1 566,50 1 660,60 Kigali
Burkina Faso Afrique de l'ouest 1 546,90 1 580,30 1 619,50 Ouagadougou
Mali Afrique de l'ouest 1 510,60 1 514,20 1 599,20 Bamako
Éthiopie Afrique de l'est 1 256,10 1 374,40 1 499,80 Addis-Abeba
Madagascar Afrique de l'est 1 398,90 1 411,90 1 439,40 Antananarivo
Comores Afrique de l'est 1 379,10 1 413,90 1 429,30 Moroni
Togo Afrique de l'ouest 1 317,20 1 368,10 1 428,80 Lomé
Guinée-Bissau Afrique de l'ouest 1 373,40 1 364,70 1 385,50 Bissau
Guinée Afrique de l'ouest 1 219,00 1 231,70 1 221,30 Conakry
Mozambique Afrique de l'est 1 009,80 1 067,50 1 129,30 Maputo
Niger Afrique de l'ouest 882,8 900,2 937,7 Niamey
Liberia Afrique de l'ouest 784,2 844,2 840,7 Monrovia
Malawi Afrique de l'est 763 790 821,6 Lilongwe
Burundi Afrique de l'est 729,7 749,3 769,9 Bujumbura
République démocratique du Congo Afrique centrale 652,1 695,7 745,8 Kinshasa
République centrafricaine Afrique centrale 929 591,3 594,2 Bangui
Angola Afrique centrale .. .. .. Luanda
Érythrée Afrique de l'est .. .. .. Asmara
Gambie Afrique de l'ouest 1 598,40 1 645,40 .. Banjul
Somalie Afrique de l'est .. .. .. Mogadiscio
 

Croissance économique

La croissance économique africaine s'est située à 3,9 % par an en moyenne sur la période 2008-2012[14], et a été supérieure à la croissance mondiale depuis lors[15].

Derrière cette moyenne se cachent des disparités importantes : les pays exportateurs d'hydrocarbures ont progressé plus vite que les autres, à la suite de la hausse des cours du pétrole ; d’autres ont régressé, et particulièrement le Zimbabwe, qui a connu une crise grave. Les pays exportateurs de pétrole ont enregistré un excédent budgétaire de 5,3 % du PIB tandis que les pays importateurs affichent un déficit de 1,2 %, la moyenne continentale étant de 1,7 %[16]. L'inflation fut de 7 % en moyenne entre 2002 et 2007. En 2007, 60 % des pays d'Afrique ont connu un taux d'inflation égal ou supérieur à 5 %[17].

La situation économique du continent progresse cependant et la Banque mondiale estimait que la plupart des économies africaines étaient susceptibles de rejoindre la catégorie des pays à revenu intermédiaire avant 2025[18]. Moins optimiste, Serge Michailof note que le chômage de masse s'étend dans un contexte de corruption et de développement urbain anarchique[19]. Il fait remarquer que « le continent est toujours tiré par des exportations de matières premières non transformées et risque de se borner à développer des services à faible valeur ajoutée ». De plus, la croissance démographique est telle qu'il est impossible d’assurer une éducation convenable. Il pointe enfin du doigt le franc CFA qui affaiblit la compétitivité des produits africains car il est adossé à l'euro et surévalué[20].

Croissance du PIB continental

Le PIB continental continue à croître dans la décennie 2010, malgré la chute des cours du pétrole[21],[22].. De 2008 à 2018, le taux de croissance du PIB en PPA est de 3,9 % en Afrique subsaharienne et de 3 % en Afrique du Nord, mais respectivement de 1,2 % et de 1,4 % par habitant.

Dollars par jour pour les pays africains

données fournies par le IMF


PIB en volume[23]
2013 2014 2015 2016
+3,5 +3,9 +4,5 +5,0

Ressources naturelles

Les termes de l'échange

L'économie africaine a historiquement été l'objet de convoitise pour ses ressources naturelles, et plus récemment dépendante du cours des matières premières et sujette aux fluctuations des termes de l'échange. Les combustibles représentent aujourd'hui 63 % de ses exportations vers les autres États de la planète, les minerais 10 % et seulement 2 % pour les matières premières issues de l'agriculture[15].

Le continent connait une tertiairisation importante, et ne compte pas seulement sur les industries extractives pour créer de la richesse[24].

Minerais

L'Afrique est réputée avoir un sous-sol extrêmement riche. Elle possède environ 30 % des réserves mondiales en minerais dont 40 % des réserves en or, 60 % du cobalt et 90 % du platine[25].

Ces ressources sont cependant concentrées dans quelques régions (or et diamants en Afrique du Sud, cuivre en république démocratique du Congo et en Zambie).

Production minière en 1999
Production minière en 1999
Minerai Pays producteurs Part Production africaine Production mondiale
Antimoine Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Drapeau du Maroc Maroc
96,8 %
3,2 %
4 650 t 122 000 t
Bauxite Drapeau de la Guinée Guinée
Drapeau du Ghana Ghana
98 %
2 %
17 681 000 t 127 000 000 t
Chrome Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Drapeau du Zimbabwe Zimbabwe
Drapeau de Madagascar Madagascar
89,2 %
8,6 %
2,2 %
7 646 000 t 14 000 000 t
Cobalt Drapeau de la Zambie Zambie
Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Drapeau du Maroc Maroc
Drapeau du Botswana Botswana
Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
58,7 %
26,8 %
7,4 %
2,8 %
2,6 %
11 925 t 29 900 t
Cuivre Drapeau de la Zambie Zambie
Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Drapeau du Botswana Botswana
Drapeau du Maroc Maroc
53,1 %
22 %
6,5 %
4,1 %
2 %
510 000 t 12 600 000 t
Diamants Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Drapeau du Botswana Botswana
Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Drapeau de l'Angola Angola
Drapeau de la Namibie Namibie
Drapeau de l'Algérie Algérie
36,8 %
35,7 %
16,8 %
3,8 %
2,7 %
59 716 000 carats 112 000 000 carats
Fer Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Drapeau de la Mauritanie Mauritanie
Drapeau de l'Algérie Algérie
Drapeau de l'Angola Angola
Drapeau de la Libye Libye
63,6 %
22,4 %
6,5 %
2,9 %
2,8 %
46 381 000 t 1 020 935 000 t
Manganèse Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Drapeau du Gabon Gabon
Drapeau du Ghana Ghana
Drapeau de l'Algérie Algérie
53,1 %
35,9 %
10,5 %
5 826 000 t 20 400 000 t
Or Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Drapeau du Ghana Ghana
Drapeau du Zimbabwe Zimbabwe
Drapeau de l'Algérie Algérie
Drapeau de la Guinée Guinée
72 %
12,9 %
4,3 %
4,1 %
2 %
626 000 kg 2 540 t
Phosphates Drapeau du Maroc Maroc

Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Drapeau du Sénégal Sénégal
Drapeau du Togo Togo
Drapeau de l'Algérie Algérie
58,3 %
21,1 %
7,7 %
4,7 %
4,5 %
2,9 %
38 019 000 t 141 000 000 t
Plomb Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Drapeau du Maroc Maroc
Drapeau de la Namibie Namibie
45,1 %
45 %
5,8 %
3,7 %
177 692 t 3 020 000 t
Source: MacMillan Aidan Secondary Atlas for Africa, p. 52.
 

Sources d'énergie

[Passage à actualiser]

Principaux producteurs d'agents énergétiques
Agent énergétique Pays producteur Part
Charbon Afrique du Sud
Zimbabwe
96,9 %
2,2 %
Pétrole Nigeria
Libye
Algérie
Égypte
Angola
Gabon
République du Congo
Guinée
28,4 %
19,4 %
15,1 %
11,4 %
11,0 %
4,8 %
4,2 %
3,3 %
Gaz naturel Algérie
Égypte
Libye
Nigeria
74,5 %
12,2 %
5,3 %
5,2 %
Uranium Niger
Afrique du Sud
Gabon
Namibie
42,7 %
39,4 %
13,6 %
4,3 %
Source: Macmillian Secondary Atlas for Africa, 2004, p. 52.


Pétrole

Réserves

En 2013, l'Afrique possèderait 7,7 % des réserves pétrolières mondiales prouvées[26], soit 1303 millions de barils.

Ces réserves sont concentrées sur 2 pays en particulier : la Libye et le Nigeria. La Libye arrive en tête avec 2,9 % des réserves mondiales, le Nigeria possèderait 2,2 %.

Réserves de pétrole en Afrique
Pays Réserves en millions de barils Part des réserves mondiales
Algérie 12.2 0,7 %
Angola 12.7 0,8 %
Tchad 1.5 0,1 %
Rep. du Congo (Brazzaville) 1.6 0,1 %
Égypte 3.9 0,2 %
Guinée Équatoriale 1.7 0,1 %
Gabon 2.0 0,1 %
Libye 48.5 2,9 %
Nigeria 37.1 2,2 %
Soudan du Sud 3.5 0,2 %
Soudan 1.5 0,1 %
Tunisie 0.4 0,0 %
Autres 3.7 0,2 %
Total Afrique 130.3 7,7 %
 
Production

En 2013 l'Afrique compte pour 10,1 % de la production mondiale de barils de pétrole, soit 8.8 millions de barils par jour. Cette production émane principalement du Nigeria (2.3 millions de barils par jour), de l'Angola (1.8) et de l'Algérie (1.6).

Production de pétrole en Afrique
Pays Production (en milliers de barils par jour) Part dans la production mondiale
Algérie 1575 1,7 %
Angola 1801 2,1 %
Tchad 94 0,1 %
Rép. du Congo (Brazzaville) 281 0,4 %
Égypte 714 0,8 %
Guinée Équatoriale 311 0,4 %
Gabon 237 0,3 %
Libye 988 1,1 %
Nigeria 2322 2,7 %
Soudan du Sud 99 0,1 %
Soudan 122 0,1 %
Tunisie 62 0,1 %
Autres 211 0,3 %
Total Afrique 8818 10,1 %
 
Exportations

Pendant la guerre froide, plusieurs pays européens dont la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l'Italie se tournèrent vers l'Afrique pour s'approvisionner en pétrole afin de contourner la priorité dont bénéficiaient les États-Unis au Moyen-Orient. Après une baisse significative de la demande dans les années 1990, le continent attire à nouveau l'attention des pays industrialisés pour satisfaire leurs besoins croissants en hydrocarbures[27].

En 2012 l'Afrique exportait pour 245 milliards de dollars de produits pétroliers, soit 19 % des exportations mondiales en valeur[28].

Principaux exportateurs africains de produits pétroliers (2012)
Pays Valeur en milliards de dollars Pourcentage des exportations africaines (en %)
Nigeria 87.8 36
Angola 46.3 19
Libye 43.2 18
Algérie 31.4 13

Gaz naturel

Les principales réserves africaines en gaz naturel sont situées au Nigeria et en Algérie, avec respectivement 2,45 % et 2,16 % des réserves mondiales. L'Algérie est le premier producteur.

Charbon

L'Afrique du Sud est le seul pays d'Afrique avec une production de charbon importante, la situant en 7e position mondiale.

Uranium

L'Afrique possède environ 21 % des réserves mondiales en uranium. Les ressources se situent au Niger (7 % des ressources mondiales), en Namibie (6 %), Afrique du Sud (6 %), en Tanzanie (1 %) et Botswana (1 %)[29].

Le principal producteur est le Niger, 4e producteur mondial avec 4 528 tonnes en 2013. La Namibie est 5e avec 4 315 tonnes. Le Malawi a produit 1 132 -tonnes.

Thorium

L'Afrique possède environ 10 % des réserves mondiales en thorium. Les ressources se situent en Égypte et en Afrique du Sud[29].

Agriculture

Le secteur agricole emploie toujours la majorité des Africains (62 % en 2012[15]) et reste un secteur peu productif. Le continent présente ainsi le plus grand écart de rendement de la planète : quand les producteurs céréaliers aux États-Unis, en Chine et dans les pays de la zone euro obtiennent quelque 6 tonnes de céréales par hectare, les paysans d’Afrique subsaharienne n’en produisent que 1 t en moyenne[30].

L'Afrique possède 16,5 % des terres arables mondiales, pour 16 % de la population[31].

Production industrielle

L'industrie n'a jusqu'ici contribué que de manière modeste à la croissance africaine. L'Afrique ne représente donc encore qu'un très faible pourcentage de la valeur ajoutée manufacturière mondiale (VAM) et des exportations manufacturières mondiales : 1,1 pour cent et 1,3 pour cent respectivement pour 2008[32].

De 1980 à 2013 le poids de l'industrie dans l'économie du continent est passé de 12 % à 11 %, se maintenant ainsi au plus bas niveau de toutes les régions en développement[33].

Le manque de capacité industrielle concerne les produits manufacturés à forte valeur ajoutée comme ceux à faible valeur ajoutée.

Infrastructures

Transport

Routes, chemins de fer et aéroports.

Transport routier

L'Afrique dispose d'environ 2 millions de kilomètres de routes, dont 27,6 % sont goudronnés. La densité et la distribution du réseau routier sont faibles, avec respectivement 12 kilomètres par km2 et 2,71 km par habitant. Le trafic routier représente 90 % des transports interurbains[34].

Transport ferroviaire

Le réseau ferroviaire compte 89 380 km de rail, soit 2,96 km pour 1 000 km2[34].

Transport maritime

L'Afrique n'étant connectée aux autres continent que par la péninsule du Sinaï, les échanges internationaux de l'Afrique se font par voie maritime à 97 %. Les bateaux servent principalement à expédier les matières premières produites sur place hors d'Afrique.
Le tonnage est passé de 7,3 millions de tonnes en 1990 à 6,1 mio en 1999, soit 0,8 % du total mondial, qui a augmenté dans la même période de 618,4 à 799 mio de tonnes. Seuls les porte-conteneurs ont vu leur part augmenter pour atteindre 15 % du marché mondial en 1997. Leur âge moyen (11 ans) est également plus proche de la flotte mondiale (10 ans), alors que le reste de la flotte marchande est âgé en moyenne de 19 ans (moyenne mondiale : 14 ans)[34]. Le Liberia représente à lui seul 94,4 % du tonnage de port en lourd[35].

Transport aérien

L'Afrique compte pour 1 % du trafic aérien mondial. Sur 286 plus grands aéroports ou terrains d’aviation africains inclus dans le rapport d’agrément et de restriction des terrains d’aviation de du Air Mobility Command, 84 % seulement des aéroports militaires recensés les plus importants peuvent soutenir des opérations de avions-cargos C-130 et moins de 65 % des C-17. Les taux de remplissage pour le transport de personnes et de marchandises sont inférieurs de 12 et 20 % à la moyenne mondiale. La déclaration de Yamoussoukro adoptée en 1999 par la Conférence des chefs d'État et de gouvernement a accéléré la libéralisation du marché et les réformes de la gestion des aéroports[34].

Télécommunications

La population africaine a accès à 3,21 lignes téléphoniques fixes et 28,44 téléphones cellulaires en moyenne pour 100 habitants[réf. souhaitée]. On retrouve aux extrêmes :

De manière générale, le réseau mobile est mieux développé et plus performant que le réseau filaire, en mauvais état et coûteux à l'entretien.

Le nombre total d'usagers du téléphone mobile a été multiplié par 40 entre 2000 et 2007 pour atteindre 274 millions d'abonnés et un taux de pénétration de 28 %[réf. souhaitée].

Chiffre provenant de l'Union internationale des télécommunications, 2007

Production d'électricité

L'électricité produite en Afrique est essentiellement d'origine thermique (80,2 %), suivie par l'hydroélectricité (16,3 %) et le nucléaire (3,5 %)[36]. La biomasse constitue la plus grande partie de la consommation énergétique des ménages, principalement comme combustible de cuisine, pour la quasi-totalité des pays d'Afrique subsaharienne[37].

Les barrages africains produisent environ 87 TWh d'électricité par année. La capacité totale du continent est estimée à plus de 1 000 TWh/an[38].

Les coupures d'électricité sont un obstacle chronique au développement du continent[39].

Unions économiques régionales

Communautés économiques régionales
  • CEN-SAD
  • COMESA
  • EAC
  • ECCAS
  • ECOWAS
  • IGAD
  • SADC
  • UMA

Au niveau continental, la Communauté économique africaine (CEA) vise à améliorer l'intégration économique en promouvant le commerce intra-régional, ainsi qu'à diversifier les sources de revenu. Fondée en 1991 et entrée en vigueur en 1994, elle repose sur sept organisations principales :

Elle repose aussi sur 7 communautés plus locales :

L'agenda de la CEA est jalonné de six étapes jusqu'en 2028, allant du renforcement des communautés régionales existantes à la réalisation d'une union économique et monétaire africaine, ainsi qu'à la création d'un parlement panafricain. Les objectifs tardent cependant à être atteints et ne sont que mal intégrés aux plans nationaux de développement. Le commerce reste principalement tourné vers les pays développés, en particulier vers l'Union européenne[41].

Commerce

Commerce de marchandises

[Passage à actualiser]

Exportations africaines par secteur en 2004.

En 2007, l'Afrique a exporté pour 422 milliards de dollars de marchandises, soit une augmentation de 16 % depuis 2000. Parallèlement, elle a importé pour 355 milliards (+ 15 % depuis 2000). Les pays exportateurs de pétrole comptent pour 58,5 % des exportations et 27,3 % des importations[42].

Les produits primaires représentent en moyenne 80 % des exportations des pays africains; à l'inverse, les importations concernent en majorité des produits manufacturés. Les pays d'Afrique commercent essentiellement en dehors du continent (Europe, Asie et Amérique du Nord) tant pour les importations que pour les exportations. Les volontés de diversification de la production et des échanges se heurtent à l'étroitesse des marchés locaux et régionaux ainsi qu'au faible pouvoir d'achat de la population[43].

Les échanges avec l'Asie s'intensifient dans les deux sens depuis 2000. Entre 2000 et 2005, les exportations vers la Chine ont quadruplé pour atteindre 19,5 milliards de dollars et 7 % des exportations totales, pour 14,9 milliards d'importations (6 %). En 2005, la Chine est le troisième partenaire commercial du continent derrière les États-Unis et l'Union européenne. Le Nigéria est le principal partenaire africain de l'Inde, le pétrole représentant la quasi-totalité de ses exportations (96 %) vers ce pays. La demande chinoise en coton a fait croître les exportations des producteurs de 41 %, augmentant leur PIB de 1,1 %[44].

Les pays d'Afrique importent d'Asie essentiellement des produits manufacturés, mais aussi du riz et des céréales depuis l'Inde. La Chine exporte des produits électroniques et des articles de maison bon marché[44].

En 2014, les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique avec 222 milliards de dollars dépassent de loin les échanges avec les États-Unis qui ont franchi la barre des 73 milliards de dollars, ce qui représente 1,8 % du commerce américain, un montant en baisse en raison de la réduction des achats de pétrole d'Afrique de l'Ouest du fait de l'exploitation des gisements américains de pétrole de schiste[45].

Commerce de services

Le commerce de service a rapporté 84 milliards de dollars en 2007, dont 21,4 % pour l'Égypte et 15,4 % pour l'Afrique du Sud. Les importations, augmentant dans les mêmes proportions, se montèrent à 97 milliards[46].

La valeur des exportations totales de services commerciaux de l’Afrique à destination du monde a plus que doublé de 2004 à 2014[15].

Investissements étrangers

Investissements étrangers entrants

Depuis 2007, les besoins en financement de l'Afrique (soit la différence entre l'épargne et l'investissement) est passé de 0 à 6 % du PIB[15].

D'après la CNUCED, l'Afrique a attiré plus de 45 milliards de dollars d'investissements étrangers directs (IDE) en 2019[47]. Le continent africain a cependant attiré de moins en moins d'investissements directs depuis 1970, délaissé pour d'autres destinations. La part des IDE en Afrique ont chuté depuis 1970 avant de remonter depuis les années 2000, mais sans toutefois retrouver les niveaux des années 70. L'Afrique accueillait 9 % des investissements directs à l'étranger en 1970, contre seulement 3 % en 2019.

Investissements étrangers en Afrique, 1970-2019
Année Investissements étrangers directs (en milliards de dollars) Augmentation annuelle Part dans les investissements étrangers mondiaux
1970 1.27 0 % 9 %
1971 0.84 -34 % 6 %
1972 0.92 9 % 6 %
1973 0.76 -17 % 4 %
1974 1.82 138 % 8 %
1975 0.91 -50 % 3 %
1976 1.68 85 % 8 %
1977 0.78 -53 % 3 %
1978 0.78 0 % 2 %
1979 1.48 89 % 4 %
1980 0.40 -73 % 1 %
1981 1.95 388 % 3 %
1982 2.07 6 % 4 %
1983 1.32 -36 % 3 %
1984 1.88 42 % 3 %
1985 2.44 30 % 4 %
1986 1.77 -28 % 2 %
1987 2.44 38 % 2 %
1988 3.03 24 % 2 %
1989 4.69 55 % 2 %
1990 2.85 -39 % 1 %
1991 3.54 24 % 2 %
1992 3.80 7 % 2 %
1993 5.44 43 % 2 %
1994 6.08 12 % 2 %
1995 5.91 -3 % 2 %
1996 6.30 7 % 2 %
1997 11.27 79 % 2 %
1998 10.23 -9 % 1 %
1999 12.01 17 % 1 %
2000 9.62 -20 % 1 %
2001 19.94 107 % 2 %
2002 14.61 -27 % 2 %
2003 18.16 24 % 3 %
2004 17.26 -5 % 2 %
2005 31.01 80 % 3 %
2006 35.72 15 % 2 %
2007 51.36 44 % 3 %
2008 59.28 15 % 3 %
2009 56.04 -5 % 5 %
2010 47.03 -16 % 3 %
2011 48.02 2 % 3 %
2012 55.18 15 % 4 %
2013 57.24 4 % 4 %
2019 45.37 3 %
 

Les IDE ont souvent pris la direction des pays nord-africains, et connaissent un rééquilibrage récent[48].

Les terres africaines constituent un grand potentiel agricole inexploité, qui conduit à de nombreux investissements étrangers dans les terres arables. Les pays africains accueillent près de 55 % de ces investissements[49]. Le Soudan du Sud, la république démocratique du Congo, le Mozambique et le Congo sont les principales cibles[50].

Le potentiel des divers secteurs d'activité attire aussi bien les investisseurs occidentaux qu'africains. À ce titre, les IDE intra-africains ont connu une nette augmentation depuis les années 2000[51].

Investissements en provenance de la Chine

La république populaire de Chine connaît des relations commerciales florissantes avec le continent africain, et est dorénavant responsable de 4,2 % des IDE[52], soit 2.5 milliards de dollars sur un total de 59.3 en 2012.

Le premier pays ayant reçu des investissements chinois est le Soudan : pétrole en 1994, banque en 2000[53]. En 2005, on comptait officiellement 820 entreprises chinoises[54] installées en Afrique. Les investissements chinois ont fortement augmenté au point de dépasser ceux consacrés à l'Asie du Sud-Est. Les échanges commerciaux se montent à 29 milliards d'euros[54]. La compagnie chinoise Sinopec cherche du pétrole au Gabon. Le a lieu le Forum sino-africain de Pékin qui réunit les chefs d'État du continent noir. La Chine est devenue le deuxième partenaire commercial de l'Afrique, avec 39,7 milliards de dollars en 2005[55].

Le continent africain compte officiellement 130 000 Chinois installés (2006)[53] et représente pour la Chine une immense source de matières premières et d'énergie, ainsi qu'un marché pour ses produits.

Investissements étrangers sortants

La part des investissements à l'étranger en provenance de l'Afrique reste négligeable, à environ 5 milliards de dollars en 2019, soit seulement 0,4 % du total mondial[47].

Dette

De nombreux États africains connaissent un profond déséquilibre budgétaire, lequel a conduit à une aggravation de la dette publique. La dette est un problème qui touche inégalement les pays africains. Les pays africains importateurs de pétrole ont eu un ratio dette/PIB plus élevé (35,1 %) que les pays exportateurs de pétrole du continent (8,5 %) en 2013. Les pays exportateurs de pétrole sont en moyenne moins endettés que les importateurs, les pays de l'Afrique de l'Est et de australe sont plus endettés que le reste. Les pays de l'Afrique occidentale sont les moins endettés[15].

Le problème de la dette africaine a parfois conduit à des interventions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).

Il est régulièrement procédé à des annulations de dettes, de manière bilatérale entre les pays créditeur et débiteur, ou bien multilatérale sous l'égide de l'initiative pour l’allègement de la dette au titre de l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE)[56].

Statistiques

La dette extérieure totale est de 255 milliards de dollars. Les accords d'allègement de la dette ont ramené la dette publique de 205,7 milliards en 1999 à 114,5 milliards en 2008. La dette privée est quant à elle passée de 92,4 à 110,2 milliards[57].

Dette des pays africains en 2015
Pays Dette publique brute (en milliards - monnaie locale)[58] Dette publique brute (en % du PIB)[58] Recettes publiques (en milliards - monnaie locale)[58] Dette publique brute (en % des recettes publiques)[58]
Algérie 1,377.70 8.32 5,957.55 23 %
Angola 4,214.25 35.16 4,848.53 87 %
Bénin 1,223.75 29.82 836.44 146 %
Botswana 22.67 17.63 48.64 47 %
Burkina Faso 1,733.67 28.77 1,441.75 120 %
Burundi 1,386.02 32.79 1,255.48 110 %
Cap Vert 153.69 99.50 37.42 411 %
Cameroun 2,720.51 18.63 2,622.61 104 %
Centrafrique 385.87 50.57 63.83 605 %
Tchad 1,193.49 18.66 1,331.03 90 %
Comores 44.20 18.15 104.67 42 %
Côte d'Ivoire 6,126.63 39.92 3,040.35 202 %
République démocratique du Congo 5,490.11 18.88 4,588.12 120 %
Djibouti 109.39 42.29 83.38 131 %
Égypte 1,561.01 89.03 403.59 387 %
Guinée Equatoriale 691.71 8.99 2,672.99 26 %
Érythrée 66.72 126.00 9.14 730 %
Éthiopie 186.37 21.55 137.19 136 %
Gabon 2,283.21 26.97 2,621.80 87 %
Ghana 52.30 55.09 15.63 335 %
Guinée-Bisseau 269.84 57.70 58.88 458 %
Kenya 2,009.77 42.24 934.77 215 %
Lesotho 9.28 42.02 13.27 70 %
Liberia 0.52 26.57 0.55 94 %
Libye 2.74 3.29 54.76 5 %
Madagascar 7,957.04 33.97 2,549.57 312 %
Malawi 880.44 72.86 485.54 181 %
Mali 1,725.52 31.56 1,151.09 150 %
Mauritanie 1,097.45 72.16 422.66 260 %
Île Maurice 197.29 53.83 78.26 252 %
Maroc 553.42 63.41 250.02 221 %
Mozambique 220.52 46.87 151.54 146 %
Namibie 30.97 23.71 39.58 78 %
Niger 988.47 26.69 933.34 106 %
Nigeria 8,488.55 10.48 8,949.41 95 %
République du Congo 2,541.76 38.18 3,122.70 81 %
Rwanda 1,412.37 29.04 1,218.84 116 %
São Tomé 3,986.09 71.40 1,869.26 213 %
Sénégal 3,444.21 47.13 1,659.00 208 %
Sierra Leone 7,323.69 34.41 2,827.59 259 %
Afrique du Sud 1,529.99 43.29 976.37 157 %
Soudan du Sud 6.01 13.47 8.48 71 %
Soudan 286.13 90.48 34.31 834 %
Eswatini 6.65 17.77 13.09 51 %
Tanzanie 21,905.05 31.36 10,970.33 200 %
Gambie 26.93 83.32 5.99 449 %
Togo 1,056.97 49.18 449.15 235 %
Tunisie 34.24 44.84 18.15 189 %
Uganda 18,114.41 27.38 8,428.20 215 %
Zambie 41.73 28.82 26.64 157 %
Zimbabwe 7.32 54.23 3.74 196 %
Total Afrique 117,178.63 2,098.39 79,825.21 147 %
 

En 2020, l’endettement total du continent est estimé à 365 milliards de dollars, dont un tiers est détenu par la Chine[59].

Notes et références

Références

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Bibliographie

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  • Sylvie Brunel, L'Afrique est-elle si bien partie ?, Sciences Humaines, .
  • Serge Michailof, Africanistan, Fayard, .
  • Tapé Groubera, Ces africains ennemis des africains, Nsanda,

Articles connexes

Liens externes

  • Rapport annuel sur les Perspectives économiques en Afrique.
  • L'actualité économique de l'Afrique.
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